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La Suisse placée sur la liste des “nations ennemies” par la Russie

Le président suisse et le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis. Photo : FABRICE COFFRINI / AFP

Le Président de la Confédération et le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis. Photo : FABRICE COFFRINI / AFP

La décision a été annoncée lundi, les autorités russes alléguant que les personnes inscrites sur la liste avaient commis des “actes inamicaux” à son encontre.

Parmi les pays figurant sur la liste figurent tous les pays de l’UE, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande, entre autres.

Bien que les autorités russes n’aient pas précisé la raison exacte pour laquelle ces pays ont été placés sur la liste, les experts pensent que cette décision est une réponse aux sanctions occidentales imposées à la suite de l’invasion.

La portée et l’impact exacts de l’inscription sur la liste sont également relativement flous, bien que l’agence de presse Interfax rapporte que toute personne en Russie souhaitant traiter avec des pays figurant sur la liste ne peut le faire qu’avec l’approbation du gouvernement.

“Toutes les affaires et les transactions des entreprises russes avec des citoyens et des entreprises de pays qui ne sont pas amis avec la Russie sont désormais approuvées par la commission gouvernementale de supervision des investissements étrangers.”

L’impact pratique de cette mesure devrait cependant être relativement minime, les entreprises occidentales se retirant déjà de la Russie en raison des sanctions occidentales.

La neutralité de la Suisse a été remise en question après sa décision de se joindre à l’effort de sanctions de l’UE, bien que les autorités suisses aient déclaré à plusieurs reprises que leur engagement en faveur de la neutralité était inébranlable.

Lundi, le président suisse Ignazio Cassis a rejeté les préoccupations exprimées au niveau international, y compris par le président russe Vladimir Poutine, selon lesquelles les sanctions occidentales étaient une déclaration de guerre.

“La Suisse n’est pas en guerre contre la Russie”, a déclaré M. Cassis.

Le professeur de droit international Oliver Diggelmann, de l’Université de Zurich, a déclaré à The Local que bien que l’annonce de la Suisse soit significative, elle ne représente pas la fin de la neutralité suisse.

“La Suisse reste un pays neutre”, a déclaré M. Diggelmann.

” (Neutre)Les États ont l’obligation légale, qui découle de leur statut de neutres permanents, de ne pas participer militairement à un conflit armé entre États et de ne pas soutenir par les armes une partie au conflit.”

Diggelmann a souligné qu’être engagé dans la neutralité ne signifiait pas s’engager à ne rien faire.

“Hier, le gouvernement suisse a reconnu que ne pas sanctionner pleinement une violation aussi flagrante sur le plan économique ferait de (la Suisse) un complice indirect de l’agresseur. Il s’est ouvertement positionné contre une grande puissance, même si ce n’est qu’économiquement, ce qui marque aussi une césure dans la culture politique suisse.”

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