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Suisse

La Suisse bloque les survols dans le cadre du conflit ukrainien

Un avion de chasse français rafala dans le ciel

Un avion de combat rafale français décolle pour une mission quotidienne de surveillance des frontières de l’OTAN au-dessus de la Pologne sur la base aérienne de Mont-de-Marsan, dans le sud-ouest de la France, le 1er mars 2022. (Photo de Philippe LOPEZ / AFP)

Le gouvernement suisse a déclaré qu’il s’était réuni pour discuter de la manière de traiter d’éventuelles demandes de survol de l’espace aérien suisse en lien avec “l’agression russe en Ukraine”.

Il a décidé que “les demandes de survol du territoire suisse émanant des parties au conflit et d’autres Etats visant à apporter un soutien militaire aux parties au conflit, notamment pour livrer du matériel de guerre, ne seront pas satisfaites”, a-t-il indiqué dans un communiqué.

“Cette décision ne concerne pas les vols humanitaires ou médicaux, notamment le transport aérien de blessés.”

La neutralité est l’un des grands principes de la Suisse, dictant que la riche nation alpine ne doit pas s’impliquer dans des conflits armés ou politiques entre d’autres États.

Historiquement, la neutralité a joué un rôle important dans la création de l’État suisse, et a été évoquée dans des documents remontant à 1647, selon une brochure du gouvernement publiée après que la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine le 24 février.

Berne a toutefois été accusée par certains de rompre avec sa tradition de neutralité lorsqu’elle a accepté de suivre l’exemple de l’Union européenne voisine en imposant des sanctions de grande envergure à la Russie à la suite de l’invasion.

Mais le gouvernement a insisté la semaine dernière sur le fait que “l’application de ces sanctions est compatible avec la neutralité de la Suisse”.

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