La Suisse a trois semaines de retard sur l’Autriche et les hôpitaux mettent en garde contre le triage.

Lors d’une conférence de presse mercredi après-midi, plusieurs experts suisses ont averti que la Suisse était en passe d’atteindre des taux d’infection au Covid similaires à ceux de l’Autriche voisine dans trois semaines.

Tanja Stadler, responsable de la Taskforce Covid en Suisse, a averti que “la Suisse a trois semaines de retard sur l’Autriche”, en soulignant les tendances actuelles du nombre de cas et d’hospitalisations.

Le lundi 22 novembre, l’Autriche a fermé les bars et les restaurants, tout en annonçant que le vaccin Covid deviendra obligatoire en février de l’année prochaine.

Le groupe de travail a déclaré que le nombre de personnes hospitalisées avec le vaccin Covid augmentait de 40 % chaque semaine et qu’il atteindrait des capacités de type autrichien à la mi-décembre, avec des opérations chirurgicales annulées et des hôpitaux devant prendre des décisions de triage pour savoir qui traiter en soins intensifs.

Certains cantons de Suisse centrale ont déjà commencé à mettre en place des plans pour déplacer les patients en raison des problèmes de capacité, tandis qu’à Lucerne, les hôpitaux ont annulé des rendez-vous de chirurgie élective.

“Des interventions électives ont déjà dû être reportées afin de pouvoir s’occuper des personnes dans l’unité de soins intensifs”, a déclaré au Blick le directeur de la santé de Lucerne, Guido Graf.

“Nous devons nous préparer à une nouvelle vague”, a déclaré le médecin cantonal Aglaé Tardin lors de la conférence de presse.

Le chef de la gestion de crise de l’Office fédéral de la santé publique, Patrick Mathys, a déclaré que “la situation est classée comme critique.”

De nouvelles mesures à l’horizon ?

Jeudi encore, le ministre suisse de la santé Alain Berset a exclu de renforcer les mesures Covid existantes au niveau fédéral.

Lors de la conférence de presse, Mathys a déclaré que la campagne de rappel récemment approuvée par le gouvernement contribuerait à alléger la charge des hôpitaux.

Mathys a cependant appelé les cantons à mettre en place des mesures pour stopper la propagation du virus.

En l’état actuel des choses, les cantons où le taux de vaccination est faible sont plus durement touchés que ceux où le nombre de personnes vaccinées est plus élevé.

Mathys a souligné que le taux d’infection est six fois plus élevé à Nidwald qu’au Tessin.

Plus de 70 % des Tessinois ont reçu au moins une injection de vaccin, tandis que le taux correspondant de Nidwald, 65,8, est inférieur à la moyenne nationale.