La Cour suprême d’Espagne confirme l’emprisonnement de socialistes corrompus en Andalousie.

Cette décision intervient alors que les socialistes du Premier ministre Pedro Sánchez dégringolent dans les sondages d’opinion avant les élections générales prévues fin 2023.

Un tribunal de Séville a condamné en 2019 19 anciens hauts responsables socialistes d’Andalousie pour avoir détourné 680 millions de fonds publics destinés à aider les chômeurs et les entreprises en difficulté de cette région du sud.

Parmi les personnes condamnées figurent deux anciens chefs du gouvernement régional d’Andalousie, Manuel Chaves et José Antonio Griñán.

La Cour suprême a confirmé lundi les condamnations de 16 des 19 anciens fonctionnaires, dont celles de Griñán et Chaves, et a acquitté trois autres.

Elle a maintenu la condamnation de Griñán pour détournement de fonds publics et sa peine de six ans de prison, ainsi que son inéligibilité à la fonction publique pendant 15 ans.

La Cour a également confirmé la condamnation de Chaves pour mauvaise administration et son inéligibilité à la fonction publique pendant neuf ans.

L’Andalousie, région la plus peuplée d’Espagne, a été pendant des décennies un bastion des socialistes.

Mais les socialistes ont perdu le contrôle du gouvernement régional en janvier 2019, après 36 ans de mandat, au profit d’une coalition dirigée par le Parti populaire (PP) conservateur.

Le PP affirme que l’affaire montre que les socialistes ont eu recours au copinage, en utilisant l’argent des contribuables pour récompenser leurs partisans avec des emplois et des avantages dans le but de maintenir leur emprise sur la région.

Sánchez est arrivé au pouvoir en juin 2018 grâce à un vote de défiance déclenché par un autre scandale de corruption majeur impliquant des membres du PP.

Les sondages montrent que les socialistes sont à la traîne du PP, qui a nommé en avril un nouveau dirigeant modéré, Alberto Núñez Feijoo.