Insuffisantes et tardives” : La Commission critique les mesures prises par la Suède concernant le coronavirus.

La Suède a fait la une des journaux du monde entier pour sa décision de combattre la propagation du virus par des mesures essentiellement non coercitives, alors que le reste de l’Europe s’est enfermé à divers degrés.

Cette approche, dont les autorités sanitaires et le gouvernement ont souligné qu’elle visait à assurer la résilience dans un “marathon, pas un sprint” à long terme, a suscité la controverse dans le pays et à l’étranger, en particulier lorsque le nombre de décès a dépassé de loin celui des pays nordiques voisins.

La commission a noté vendredi que la Suède différait des autres pays, mais a déclaré qu’elle reviendrait sur l’évaluation de son “choix de voie” dans son rapport final, prévu pour la fin février.

Les conclusions préliminaires portent plutôt sur la préparation du pays, les services de santé et les systèmes de contrôle des infections.

“Nous pouvons toutefois d’ores et déjà constater que les mesures que la Suède a introduites au printemps 2020 semblent être arrivées tardivement”, a déclaré la commission.

“La gestion de la pandémie par la Suède a été marquée par une lenteur de réaction”, a-t-elle ajouté, précisant que “les mesures initiales de prévention et de contrôle de la maladie ont été insuffisantes pour arrêter ou même limiter substantiellement la propagation du virus”.

Il a noté que les “interventions non pharmaceutiques du pays, en particulier au printemps 2020, consistaient presque exclusivement en des conseils généraux et des recommandations de l’Agence de santé publique”, que les gens étaient censés suivre sur une base volontaire.

POINTS CLÉS :

Mais la commission a également souligné certaines mesures obligatoires introduites, telles que la limitation de la participation aux rassemblements publics en mars 2020 et l’interdiction de se rendre dans les maisons de retraite à partir du 1er avril 2020.

Elle a ajouté que le système de contrôle des infections fragmenté et décentralisé du pays, où les soins de santé sont gérés par les autorités régionales, ne permettait pas de déterminer clairement qui était responsable lorsqu’une contagion grave touchait l’ensemble du pays, et que la préparation de la Suède à une pandémie était insuffisante.

La Commission a également critiqué le temps qu’il a fallu à la Suède pour mettre en place des mesures de dépistage adéquates, notant que “l’objectif fixé par le gouvernement en avril, à savoir 100 000 tests par semaine, ne pourra être atteint qu’au début du mois de septembre 2020”.

Alors que les pays voisins, comme la Norvège et la Finlande, s’en sont mieux sortis lors de la première et de la deuxième vague de la pandémie, la Suède “apparaît comme un pays européen moyen en ce qui concerne le nombre de morts”. La Suède semble s’en sortir mieux lors de la troisième vague, selon le rapport.

Cependant, la commission a déclaré que plusieurs des problèmes liés à la réponse précoce de la Suède ont également été observés dans d’autres pays.

Vendredi, ce pays de 10,3 millions d’habitants a signalé un total de 1 171 512 cas du nouveau coronavirus et 15 025 décès associés.