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Suisse

Inégalité de traitement flagrante” : Comment la Suisse a réagi à l’extension du certificat Covid

Les réactions, tant positives que négatives, ont afflué après l’annonce de la Suisse, mercredi, concernant la prolongation du certificat Covid.

A partir de ce jour, des certificats seront nécessaires pour pénétrer dans les espaces intérieurs des restaurants, bars, centres de fitness, ainsi que dans les manifestations sportives, culturelles et certains événements privés, comme c’est actuellement le cas dans la plupart des pays voisins de la Suisse.

Toutefois, ils ne seront pas nécessaires pour prendre un verre à la terrasse d’un bar ou d’un café, contrairement à ce qui se passe dans les pays voisins comme l’Autriche et la France.

Le certificat sera également requis sur le lieu de travail dans de nombreux cas.

Vous trouverez plus d’informations sur les lieux où le certificat sera obligatoire à partir de lundi ici.

Cette décision ne pouvait que susciter de vives réactions car “cette situation place la société devant un dilemme moral” a déclaré Christine Clavien, membre de la Commission nationale d’éthique.

“Nous devons choisir entre plusieurs options, dont aucune n’est parfaite. Quelle que soit la décision que nous prenons, nous violerons une valeur morale importante”, a-t-elle expliqué.

Comme il fallait s’y attendre, l’annonce a suscité des réactions diverses, allant des éloges aux critiques.

Pour

La plupart des partis politiques, à l’exception de l’Union démocratique du centre (UDC), qui s’est prononcée contre la prolongation, ont salué la nouvelle.

Les sociaux-démocrates ont déclaré que la nouvelle mesure “devrait permettre d’éviter la propagation du virus, l’augmentation des infections, la progression grave de la maladie, ainsi que de nouvelles restrictions telles que des interdictions ou des fermetures”.

Ce message est repris par le parti du Centre, qui a souligné que “l’objectif le plus important est d’empêcher une nouvelle surcharge des hôpitaux et, surtout, du personnel de santé, et même d’éviter de nouvelles fermetures”.

Sur le plan économique, Economiesuisse, organisation faîtière des entreprises suisses, est également favorable à la mesure “car la couverture vaccinale reste insuffisante, et les effets d’un nouveau confinement seraient beaucoup plus graves pour l’économie et la société”.

L’organisation ajoute toutefois que l’obligation de certificat “ne doit être qu’une mesure temporaire”.

Contre

Pour Gastrosuisse, une association de la restauration et de l’hôtellerie, “cette décision est disproportionnée et conduit à une inégalité de traitement flagrante, selon son président, Casimir Platzer, qui a reconnu mercredi ne pas être vacciné “pour des raisons personnelles”.

La restauration et l’hôtellerie ont été l’un des secteurs les plus touchés par les fermetures prolongées depuis le début de la pandémie.

Pour sa part, l’UDC a déclaré que cette prolongation est “inacceptable car elle discrimine une grande partie de la population et frappe durement les industries qui ont déjà beaucoup souffert”.

Même message de la part de l’Union suisse des arts et métiers, qui critique l’extension car “elle n’est pas efficace et met en danger les ventes et les emplois”.

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