Gambarogno : le dernier village suisse à vendre des maisons pour un franc

Les maisons en pierre, connues en italien sous le nom de rustici, sont situées à flanc de colline avec une vue sur le lac.

Comme la plupart des choses gratuites dans la vie cependant, il y a un piège.

Les maisons, bien que bon marché à l’achat, nécessitent un investissement important en matière de rénovation, le conseil local devant approuver tout plan de rénovation avant qu’un accord puisse être conclu.

Voulant faire comprendre que les maisons ne sont pas prêtes à être habitées demain, le conseil local a fait de la publicité pour elles sous la devise “achetez un rustico délabré pour un franc symbolique”.

La région, qui se trouve sur le côté sud du lac, en face de Locarno, est devenue plus populaire ces dernières années car les gens sont partis en vacances à l’étranger en raison de la pandémie de Covid.

Les offres de ce type existent, mais elles sont devenues plus fréquentes en Suisse ces dernières années.

Le village de Monti Scìaga, à quelques minutes de là, a été le dernier à proposer des maisons à un franc, le faisant à grand renfort de médias internationaux en 2019.

Quel est le piège ?

Le maire de Gambarogno a déclaré que le conseil a été surpris par la réponse emphatique avec des centaines de contacts déjà, bien qu’il ait dit qu’il semblait que beaucoup de gens ne comprenaient pas combien d’efforts étaient nécessaires pour reprendre les appartements.

“Nous ne nous attendions pas à tant d’intérêt”, a déclaré le maire Gianluigi Della Santa à SRF.

“Peut-être n’était-il pas clair pour beaucoup de ce que cela signifierait pour eux s’ils devaient acheter un rustico d’un franc”.

Les rénovations sont susceptibles de coûter des dizaines de milliers de francs, le conseil local devant approuver les plans pour s’assurer qu’ils sont suffisants.

Della Santa a déclaré que des particuliers ou des fondations pouvaient acheter les maisons en pierre, mais que seuls ceux qui montreraient un véritable intérêt pour la région – ainsi qu’un engagement à apprendre l’italien – seraient approuvés.

“Je n’ai rien contre les touristes suisses germanophones qui achètent un rustico”, a déclaré Della Santa à SRF.

“Mais je n’aime pas voir venir des gens qui n’ont absolument aucune envie de s’intégrer, qui ne parlent pas un seul mot d’italien”.

“Celui qui achète un rustico à un franc doit être intéressé par l’histoire du lieu. Ce n’est pas pour les gens qui veulent juste une maison de vacances au soleil.”

Les coordonnées de la Comune di Gambarogno sont disponibles ici.