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EXPLIQUÉ : Que signifierait la “neutralité à l’autrichienne” pour l’Ukraine ?

Austrian President Alexander Van Der Bellen (R) and his wife Doris Schmidauer (L) and Ukrainian President Volodymyr Zelensky (2ndR) and his wife Olena Zelenska (2ndL) listen to the national anthems in Vienna, Austria on September 15, 2020, during a welcoming ceremony at the beginning of Zelensky's state visit. Photo: JOE KLAMAR / AFP

Le président autrichien Alexander Van Der Bellen (à droite) et son épouse Doris Schmidauer (à gauche) et le président ukrainien Volodymyr Zelensky (2ème à droite) et son épouse Olena Zelenska (2ème à gauche) écoutent les hymnes nationaux à Vienne, en Autriche, le 15 septembre 2020, lors d’une cérémonie de bienvenue au début de la visite d’État de Zelensky. Photo : JOE KLAMAR / AFP

Mercredi, le Kremlin a appelé Kiev à adopter un statut similaire à celui de la Suède et de l’Autriche, le décrivant comme une option de compromis alors que les deux pays s’efforcent de mener des négociations sur le conflit près de trois semaines après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Mais Kiev a rapidement rejeté la proposition, affirmant que les pourparlers avec Moscou pour mettre fin aux combats devraient se concentrer sur les “garanties de sécurité”.

Mais à quoi ressemblerait exactement la “neutralité autrichienne” en Ukraine ?

En Autriche, la politique de neutralité a été imposée par l’Union soviétique de l’époque comme prix de la fin de l’occupation du pays par les Alliés après la guerre, en 1955.

“La neutralité fait partie de l’identité du pays,”dit Martin Senn, politologue à l’université d’Innsbruck.

Cette politique offrait au pays un moyen honorable de sortir des décombres de la Seconde Guerre mondiale et d’éviter d’être accusé de complicité avec le régime nazi.

Elle a ensuite profité de son statut pour accueillir des organisations internationales et des sommets de haut niveau, notamment entre le président américain de l’époque, John F Kennedy, et le dirigeant soviétique Nikita Krushchev en 1961, et leurs successeurs Jimmy Carter et Leonid Brezhnev en 1979.

Toutefois, depuis la fin de la guerre froide, l’Autriche a fait plusieurs pas vers le camp occidental. Elle a rejoint l’Union européenne en 1995 et a participé à la politique de sécurité et de défense commune définie dans le traité de Lisbonne de 2009.

L’Autriche a déclaré que sa neutralité ne l’empêchait pas de condamner les violations du droit international et a condamné l’invasion de l’Ukraine.

Mais selon M. Senn, il n’y a jamais eu de véritable discussion sur la question de la neutralité, alors qu’elle est aujourd’hui nécessaire et urgente.

Des personnalités militaires se sont également prononcées en faveur d’une augmentation des dépenses de défense, une position soutenue par le public dans un récent sondage. [Dans l’UE, seules l’Irlande et Malte consacrent une part de leur PIB à la défense inférieure à celle de l’Autriche, où ce chiffre s’élève à 0,7 %.

Le gouvernement autrichien, dirigé par l’ancien soldat Karl Nehammer, a déclaré qu’il souhaitait porter ce pourcentage à un pour cent, afin d’égaler la Suisse voisine.

Malgré cela, M. Nehammer a exclu tout changement du statut officiellement neutre du pays.

En regardant les sondages d’opinion, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi &mdash ; malgré la guerre, quatre Autrichiens sur cinq sont toujours opposés à l’idée de rejoindre l’OTAN.

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