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Suisse

EXPLIQUÉ : Les groupes les plus touchés par l’inflation en Suisse

 Les groupes les plus touchés par l'inflation en Suisse

Plus vous utilisez votre voiture, plus vous serez touché par l’inflation. Photo : Pixabay

Le taux d’inflation en Suisse – 3,4 pour cent – est actuellement nettement plus bas qu’ailleurs en Europe, où l’inflation moyenne est de 8,9 pour cent dans les pays de la zone euro.

Les données de l’Agence internationale de l’énergie montrent que moins de 1 % de l’électricité consommée en Suisse provient du pétrole et du gaz naturel, tandis que 58 % provient de sources renouvelables ou de l’énergie nucléaire.

“En comparaison, dans l’Union européenne, plus d’un cinquième de l’électricité est produite avec du gaz naturel et plus d’un huitième avec du charbon”, ont constaté les analystes des banques.

Cependant, même cette inflation relativement faible a eu un impact sur les prix des articles quotidiens et des factures.

Les chiffres de l’Office fédéral de la statistique indiquent qu’en l’espace d’un an, le prix du fioul a augmenté de 76% et celui du gaz de 56%.

En outre, les primes d’assurance maladie devraient également augmenter en 2023, jusqu’à 10 pour cent de plus, selon les projections.

Cependant, “l’inflation ressentie par les consommateurs en Suisse est bien plus élevée que celle qui ressort des chiffres officiels”, selon un rapport du diffuseur public RTS. “Et si ces augmentations n’ont pas encore touché la plupart des gens, ce n’est qu’une question de temps” avant qu’elles ne le fassent.

Qui est le plus vulnérable à l’inflation ?

Sans surprise, ce sont les ménages à faibles revenus qui souffrent le plus.

Mais une récente étude du service consommateurs de Comparis et du Centre économique du KOF montre que les couples de moins de 65 ans sans enfants représentent la catégorie pour laquelle l’inflation a été le plus ressentie, la hausse des prix des carburants touchant particulièrement les automobilistes.

En revanche, les retraités célibataires – les personnes âgées de 65 ans et plus vivant seules – “ressentent le moins le coût de l’inflation dans leur vie quotidienne”, selon l’étude. Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’ils n’ont pas à faire la navette entre leur domicile et leur lieu de travail et qu’ils sont donc moins touchés par les hausses de prix du carburant.

En ce qui concerne les régions, le Tessin ressent la crise plus que les autres canons.

La raison : “C’est là que la densité de voitures individuelles est la plus élevée”, indique l’étude.

Quelle est la prochaine étape ?

Au-delà des tendances actuelles, il est difficile de prédire avec précision si davantage de ménages et d’individus se retrouveront dans une situation financière précaire si la situation actuelle se détériore.

L’espoir est qu’elle ne devienne pas aussi catastrophique que lors de la première vague de la pandémie de coronavirus au printemps 2020, lorsque des milliers de personnes faisaient la queue chaque samedi à Genève pour obtenir de la nourriture gratuite.

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