Covid-19 en Suisse : La situation s’améliore, mais cela va-t-il durer ?

Depuis le début de la semaine, moins d’infections ont été signalées en Suisse. Le nombre de nouveaux cas quotidiens est passé de plus de 3 000 début septembre à 1 632 jeudi.

Globalement, l’incidence des infections est passée de 390,03 pour 100 000 personnes le 17 septembre à 290,95 / 100 000 actuellement.

Et le nombre de lits de soins intensifs occupés par des patients atteints de coronavirus a légèrement diminué, passant de plus d’un tiers il y a une semaine à 27% mercredi, selon les données de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Il y a principalement deux raisons à cette amélioration : la fin des vacances d’été signifie qu’il y a moins de voyageurs de retour qui apportent le virus de l’étranger, en juillet et en août.

Mais les vaccins jouent également un rôle, selon Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève.

“Les personnes vaccinées sont mieux protégées contre les formes graves de la maladie”, a-t-il déclaré.

Cela signifie-t-il que la pandémie est en train de se résorber en Suisse ?

Même si la situation épidémiologique s’améliore, le virus reste actif et volatil, a déclaré Rudolf Hauri, président de l’Association des médecins cantonaux de Suisse.

Et la quatrième vague n’est pas tout à fait terminée, selon Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise de l’OFSP, qui souligne que le nombre de cas pourrait à nouveau augmenter, le froid incitant les gens à rester à l’intérieur.

Une situation similaire s’est produite en septembre 2020, lorsque les chiffres ont diminué avant d’augmenter à nouveau fortement, entraînant une nouvelle vague en automne et en hiver.

“Les mois d’hiver approchent à grands pas et la situation pourrait à nouveau s’aggraver”, a prévenu Mathys.

La seule façon d’empêcher l’explosion du nombre de cas est de vacciner davantage de personnes avant l’arrivée du froid, ont déclaré les experts.

À ce jour, 54,39 % de la population suisse est entièrement vaccinée : Ce chiffre n’a cessé d’augmenter depuis l’introduction de l’obligation du certificat Covid le 13 septembre dernier, mais il reste en deçà de la moyenne de l’Union européenne qui est d’environ 72%.