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Suisse

Comment les plus grandes villes de Suisse luttent contre la chaleur

Comment les plus grandes villes de Suisse luttent contre la chaleur

Les grands arbres fournissent des auvents ombragés. Photo : Pixabay

Bien que les météorologues aient qualifié cet été de “”, avec des températures atteignant 40°C, la récente vague de chaleur n’est pas un phénomène nouveau en soi.

Les températures augmentant progressivement depuis des années en raison du changement climatique dû au réchauffement de la planète, les villes suisses sont devenues ce que l’on appelle des “îlots de chaleur urbains” – des zones densément peuplées où les bâtiments et les routes pavées piègent et absorbent la chaleur pour la rejeter dans l’air.

Selon un rapport du radiodiffuseur public RTS, “l’effet des îlots de chaleur est plus important dans les zones à forte densité de construction et avec moins d’espaces verts”.

A Genève, par exemple, les quartiers des Pâquis, de Plainpalais, des Eaux-Vives et de Pont-Rouge sont particulièrement touchés.

A Zurich, le centre ville, densément peuplé, et les alentours de la gare sont les deux points les plus chauds.

Cette vidéo Youtube explique où se trouvent les îlots de chaleur urbains de Zurich.

Comment les deux villes contrecarrent-elles l’effet de ces bulles de chaleur ?

Selon la climatologue Martine Rebetez, le meilleur moyen de générer de la fraîcheur est “une forêt urbaine avec de la végétation au sol et des arbres de grande taille de manière à créer une canopée continue”.

À Genève, par exemple, 21 % des zones urbaines sont dotées de ce type d’auvents, et l’objectif de la ville est de porter cette couverture à au moins 25 % d’ici 2030.

Entre 2020 et 2022, 900 arbres, ont été plantés à Genève spécifiquement dans ce but.

Cependant, comme le souligne le rapport de la TSR, cette couverture est inégale et semble être fonction du revenu.

” A Florissant, le deuxième quartier à revenus les plus élevés de la commune de Genève, plus de 30 % du territoire est sous feuillage. Aux Pâquis, en revanche, où le revenu médian est beaucoup plus faible, la canopée couvre à peine 5 pour cent du territoire”.

Et à Zurich ?

Outre les espaces verts déjà présents dans la ville, les autorités municipales ne se contentent pas de planter de nouveaux arbres, mais remplacent également ceux qui ont dû être abattus en raison de dommages.

Une nouveauté est un brumisateur géant qui a été récemment installé sur la Turbinenplatz, l’une des plus grandes places de la ville. Dès que le thermomètre passe la barre des 30°C, il asperge de fines particules d’eau, refroidissant l’air jusqu’à 10°C.

“La contribution des arbres au climat de la ville reste inégalée”, a déclaré Simone Brander, chef des travaux publics de Zurich, lors de l’inauguration du brumisateur.

“Parfois, les innovations techniques comme ce nuage artificiel peuvent servir de complément judicieux pour réduire également la chaleur.”

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