Comment l’économie allemande serait touchée par l’arrêt du gaz russe

La perte de cette année serait suivie d’un impact négatif de 2,7 pour cent en 2023 et d’une réduction de 0,4 pour cent en 2024, selon une prévision du FMI où l’on suppose que les livraisons de gaz ont cessé le 1er juin.

Une coupure potentielle “pourrait entraîner des réductions importantes de l’activité économique allemande et des augmentations de l’inflation”, a déclaré le FMI dans un communiqué.

Les approvisionnements de l’Allemagne en provenance de la Russie sont actuellement nuls en raison de la maintenance du gazoduc Nord Stream, après que Moscou ait initialement réduit les livraisons de 60 % à la mi-juin en invoquant le retard de la réparation d’une turbine à gaz.

Berlin a rejeté l’explication de Gazprom concernant les turbines et pense que la Russie réduit ses approvisionnements en représailles aux sanctions occidentales contre Moscou suite à son invasion de l’Ukraine.

Les travaux sur le gazoduc doivent s’achever jeudi, les responsables surveillant de près la reprise éventuelle de l’approvisionnement et son niveau.

Les risques pour l’économie d’une fermeture complète, ainsi que la faiblesse de l’économie mondiale et les goulets d’étranglement généralisés de l’approvisionnement “sont importants”, a déclaré le FMI.

En raison de ces mêmes vents contraires, la croissance allemande “devrait être modérée au cours des prochains trimestres”, selon le FMI.

Dans ses prévisions standard, le FMI voit l’économie allemande croître de 1,2 % en 2022 et de seulement 0,8 % en 2023.

Dans le même temps, la hausse du prix de l’énergie associée aux réductions de l’approvisionnement en gaz déjà observées signifie également que l’inflation “devrait rester élevée au cours des deux prochaines années”, selon le FMI.

Le FMI prévoit que l’inflation en Allemagne sera de 7,7 % en 2022 et de 4,8 % en 2023.

Un arrêt complet de l’approvisionnement en gaz russe pourrait faire augmenter ces chiffres de deux points de pourcentage en 2022 et de 3,5 points de pourcentage en 2023 dans un scénario “extrême” où l’Europe aurait du mal à trouver d’autres sources d’approvisionnement.