Aujourd’hui en Suisse : Un tour d’horizon des dernières nouvelles de ce mardi

Les députés débattent du réarmement de la Suisse

Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, un certain nombre de politiciens et d’experts en sécurité suisses s’inquiètent de la sécurité du pays et de sa capacité à se défendre.

“La Suisse s’est réveillée du rêve de la paix éternelle”, a déclaré Dominik Knill, président de la Société suisse des officiers. Pour l’expert en sécurité Niklas Mashur, l’invasion de la Russie va influencer le débat sur l’augmentation de la préparation à la défense et des budgets d’armement.

Parmi les députés, certains réclament déjà une augmentation des dépenses militaires.

“La situation actuelle en Europe de l’Est montre que l’augmentation du budget est absolument nécessaire”, a déclaré Werner Salzmann, président de la Commission parlementaire de la politique de sécurité.

Un autre député, Thomas Hurter, fait également pression non seulement pour une augmentation du budget, mais aussi pour un plus grand nombre de soldats.

“L’armée est là pour protéger et défendre la population contre d’éventuelles attaques extérieures. Ce principe a été trop négligé ces dernières années”, a-t-il déclaré.

Moins de visas pour les citoyens russes

La ministre de la Justice Karin Keller-Sutter s’est prononcée en faveur d’un durcissement des conditions d’obtention des visas pour les citoyens russes, privilégiant une approche plus restrictive.

Elle a déclaré que le Secrétariat aux migrations (SEM) est déjà en train d’examiner cette question et de déterminer combien de visas ont été accordés à ce jour à des ressortissants russes se trouvant actuellement en Suisse.

Les cantons suisses viennent en aide à l’Ukraine

Les habitants de plusieurs cantons s’apprêtent à envoyer des produits de première nécessité aux Ukrainiens qui cherchent refuge à la frontière polonaise.

“Notre objectif est d’être sur place avec du matériel de secours aussi rapidement que possible”, a déclaré Jörg Köhler, chef de l’Office de la défense militaire et civile du canton de Saint-Gall, qui enverra des couvertures, des matelas et d’autres matériels à la frontière.

Dans la région de Bâle, des volontaires chargent trois véhicules de matériel de secours : “Les gens meurent pratiquement à notre porte. Nous devons aider”, expliquent-ils.

A Berne aussi, des volontaires rassemblent des produits de première nécessité dans un effort coordonné avec l’ambassade d’Ukraine. “Nous pensons être à la frontière dans 15 à 20 heures et remettre les marchandises à des aides locales qui assureront le transport ultérieur vers l’Ukraine.”

Le matériel médical, la nourriture pour bébés, les articles d’hygiène et les couches sont actuellement demandés. Mais les banques d’alimentation et les lampes de poche sont également nécessaires en raison des nombreuses coupures de courant.

Sunrise et les CFF interviennent également pour aider les Ukrainiens.

Deux entreprises suisses ont également décidé de faire leur part pour les citoyens ukrainiens.

L’entreprise de télécommunications Sunrise UPC a annoncé qu’elle renonçait aux coûts des appels vers et depuis l’Ukraine sur son réseau, tandis que les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) offrent des voyages gratuits en train longue distance aux réfugiés ukrainiens.

Les deux offres prennent effet immédiatement et resteront valables jusqu’à nouvel ordre.

Les CFF permettront aux personnes qui ont fui l’Ukraine de se rendre de la frontière à une certaine destination en Suisse ou de traverser le pays en train. Cette mesure est conforme à la décision du Conseil fédéral et en accord avec le Secrétariat d’État aux migrations (SEM), a indiqué la compagnie.

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