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Suisse

20 000 cas par jour” : Les experts établissent des prévisions Covid pour la Suisse

Alors que l’année 2021 s’achève et que la nouvelle année pointe le bout de son nez, les experts suisses de la santé prévoient des taux d’infection plus élevés en janvier. Mais il y a aussi des nouvelles prometteuses pour 2022.

Omicron étant en passe de devenir une variante dominante en Suisse, “un nombre de cas dépassant 20 000 par jour d’ici la deuxième semaine de janvier est un scénario plausible”, selon la dernière analyse de l’évolution épidémiologique du pays par la Task Force Covid-19.

Il s’agirait d’une augmentation significative par rapport au taux actuel (déjà élevé) d’un peu plus de 11 000 nouvelles infections par jour qui a été signalé par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) juste avant Noël, le 23 décembre.

Selon les autorités sanitaires, ce pic s’explique par le fait que la mutation Omicron s’est propagée plus rapidement et a contaminé davantage de personnes que la mutation dominante actuelle, Delta.

La prédiction du groupe de travail est fondée sur la transmissibilité accrue de la nouvelle variante, telle qu’elle a été observée en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et au Danemark. Dans ces pays, le nombre de cas Omicron a doublé en l’espace de quelques jours.

En Suisse, Omicron pourrait se propager un peu plus lentement, car la population est presque exclusivement vaccinée avec les vaccins à ARNm Moderna et Pfizer, considérés comme particulièrement efficaces. Toutefois, le pays ne pourra pas échapper totalement à “une explosion de cas” de cette nouvelle variante.

On s’attend à ce que le taux d’infection dépasse 50 % entre Noël et le 6 janvier. Au cours de la deuxième semaine de janvier, le nombre de cas pourrait dépasser 20 000 par jour, selon la Task Force.

Dans le cas le plus extrême, plus de 25 000 infections par jour seraient enregistrées en Suisse à partir du 2 janvier. Si la propagation réelle est plus lente que prévu, le nombre de cas resterait inférieur à 10 000 par jour jusqu’à la mi-janvier.

Cette image montre également comment la Task Force prévoit l’évolution d’Omicron en Suisse :

Le scénario principal de plus de 20’000 cas par jour durant la deuxième semaine de janvier, considéré comme le plus probable par la Task Force, n’est cependant pas gravé dans la pierre car de nombreuses incertitudes subsistent.

Elles naissent des questions liées au degré de protection qu’offre un vaccin de rappel contre l’Omicron. Il existe des preuves qu’une troisième dose d’un vaccin à ARNm, surtout si elle est administrée dès quatre mois après la deuxième injection, offre au moins une certaine résistance contre la variante, mais à un degré moindre que contre Delta.

L’OFSP a indiqué que les premières données sur Omicron montrent qu’il est plus efficace que les souches de coronavirus précédentes pour échapper aux protections vaccinales, mais qu’une injection de rappel pourrait “améliorer considérablement la protection”.

Quelle est donc la nouvelle (relativement) positive dans tout cela ?

Comme nous n’avons pas encore assez de recul avec Omicron en Suisse, il est nécessaire de regarder comment la situation a évolué dans d’autres pays.

Une étude de l’Imperial College London suggère que le risque d’être hospitalisé plus d’un jour en raison de cette variante est réduit de 40 à 45% par rapport aux hospitalisations liées à Delta. Une étude écossaise tire des conclusions similaires : la variante Omicron entraîne des séjours hospitaliers moins fréquents.

Et d’après une analyse préliminaire réalisée en Afrique du Sud, où la variante a été découverte pour la première fois, le taux d’hospitalisation pour Omicron est inférieur de 29 pour cent à celui de Delta et des vagues précédentes.

De plus, certains spécialistes affirment que la propagation d’Omicron et le nombre élevé de personnes infectées contribuent à renforcer la résistance à cette souche.

“Je suppose que nous aurons survécu au plus fort de la pandémie au printemps 2022 car l’immunité de base sera suffisamment élevée”, a déclaré Rudolf Hauri, membre de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé.

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