Scholz rejette les critiques “calomnieuses” de la politique russe de son parti.

Les opposants ont confronté son parti social-démocrate (SPD) à une “représentation déformée et calomnieuse” de sa politique russe depuis la Seconde Guerre mondiale, a déclaré M. Scholz dans une interview à l’hebdomadaire allemand Spiegel.

“Cela m’agace”, a-t-il dit, ajoutant que le SPD était “lié à l’alliance occidentale et transatlantique”.

L’Allemagne a déclaré jeudi avoir conclu un accord avec ses partenaires d’Europe de l’Est pour fournir à l’Ukraine un nouveau lot d’armes lourdes “dans les prochains jours”.

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L’Allemagne a été critiquée pour avoir refusé d’envoyer directement des armes lourdes à l’Ukraine, même si des alliés comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, la République tchèque et les Pays-Bas ont augmenté leurs livraisons.

La plupart des critiques ont été dirigées vers Scholz, qui a dû faire face à des pressions, même de la part de ses deux partenaires juniors de la coalition, pour prendre des mesures plus sévères.

Mais le gouvernement a déclaré qu’après des décennies de sous-investissement chronique, l’armée allemande, appelée Bundeswehr, n’est tout simplement pas en mesure d’envoyer les armes que l’Ukraine souhaite.

Le potentiel d’envoyer des armes à l’Ukraine à partir des stocks de la Bundeswehr a été “largement épuisé”, a déclaré Scholz dans l’interview.

“Ce qui est encore disponible sera absolument livré”, a déclaré Scholz, citant des armes antichars et des munitions d’artillerie.

D’autres membres importants du SPD ont fait l’objet d’une surveillance accrue depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en particulier l’ancien chancelier Gerhard Schroeder, qui est un lobbyiste du gaz russe et entretient des liens étroits avec le président russe Vladimir Poutine.

Et le président allemand Frank-Walter Steinmeier a récemment déclaré que sa proposition de se rendre en Ukraine en signe de solidarité avait été rejetée par Kiev.

Steinmeier, ancien ministre des affaires étrangères du SPD, a préconisé pendant des années une politique de détente à l’égard de Moscou, en mettant l’accent sur les liens commerciaux.