Questions-réponses : ce que vous devez savoir sur l’épidémie de virus du Nil occidental en Italie

Les moustiques sont malheureusement un inconvénient de l’été en Italie. Mais en plus d’être une nuisance, ils peuvent également poser un risque pour la santé dans le pays – l’un des rares en Europe à enregistrer des cas de virus du Nil occidental (VNO)

La semaine dernière, l’Italie a enregistré 50 autres cas de virus transmis par les moustiques, portant le nombre total d’infections à 144 selon le dernier rapport de l’Institut supérieur de la santé (ISS) italien.

Cela a marqué une augmentation de 53% des cas par rapport à la semaine précédente, alors que dix personnes sont décédées jusqu’à présent.

Alors que le nombre d’infections continue d’augmenter, voici les réponses aux questions les plus pressantes sur la maladie et l’épidémie en Italie.

Qu’est-ce que c’est?

Le virus du Nil occidental (VNO) est un virus à ARN simple brin qui peut causer la fièvre du Nil occidental chez l’homme.

C’est un membre de la famille des Flavivirus avec d’autres virus endémiques tels que les virus Zika et Dengue.

Le virus a été identifié pour la première fois en 1937 dans le district du Nil occidental en Ouganda, mais s’est depuis propagé à de nombreuses autres régions du monde, au point qu’il est maintenant considéré comme indigène en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Australie.

Porté par les oiseaux, le virus du Nil occidental est transmis à l’homme par les moustiques.

Le virus du Nil occidental est principalement transmis par les moustiques de l’espèce Culex, qui infectent les humains et d’autres mammifères par leur piqûre, selon le ministère italien de la Santé.

Rien ne prouve que la transmission interhumaine soit possible.

Où les cas sont-ils signalés en Italie ?

Les infections se sont largement concentrées dans le nord du pays, notamment dans la région de la Vénétie, où six personnes sont désormais décédées de la maladie. D’autres décès ont été enregistrés en Lombardie, Piémont et Emilie-Romagne.

La ville de Padoue, située sur le continent vénitien, à environ 35 kilomètres de la côte adriatique, est actuellement considérée comme le point chaud du virus.

On ne sait pas encore pourquoi la Vénétie a été la région la plus touchée jusqu’à présent, mais les experts craignent que ses basses terres marécageuses ne soient le lieu de reproduction idéal pour les moustiques porteurs de maladies.

Quelle est la gravité de l’épidémie en Italie ?

Le virus du Nil occidental n’est pas nouveau en Italie. Cependant, cet été a apporté le plus grand nombre de cas enregistrés à ce jour.

Les niveaux nationaux d’infection restent relativement faibles, mais le pays compte de loin le plus grand nombre de cas en Europe.

Selon le dernier rapport du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), daté du 3 août, 94 des 120 cas enregistrés se trouvaient en Italie.

La Grèce comptait 23 cas signalés. La Roumanie et la Slovaquie en avaient respectivement deux et un.

L’Italie est le seul pays européen à avoir signalé des décès.

Quels sont les symptômes?

Selon l’Institut supérieur de santé italien (ISS), environ 80 % des personnes infectées ne présentent aucun symptôme.

Dans les cas symptomatiques, cependant, les symptômes ressemblent généralement à ceux d’une grippe ordinaire et comprennent de la fièvre, des maux de tête, des nausées et de la diarrhée.

L’infection n’est généralement dangereuse que pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme les personnes âgées, et les symptômes les plus graves surviennent chez moins d’un pour cent des personnes infectées.

Chez les personnes en bonne santé, il est peu probable que le virus cause plus qu’un mal de tête ou un mal de gorge, et les symptômes ne durent généralement que quelques jours.

Selon les données actuellement disponibles, environ une personne infectée sur 150 peut présenter des symptômes aussi graves qu’une perte de vision partielle, des convulsions et une paralysie.

Dans de très rares cas (environ 0,1 %, soit un sur 1000), la maladie peut provoquer des infections cérébrales (encéphalite ou méningite) qui peuvent éventuellement être mortelles.

Existe-t-il un remède ?

Il n’existe pas de vaccin contre la fièvre du Nil occidental. “Actuellement des vaccins sont à l’étude, mais pour l’instant la prévention consiste surtout à réduire l’exposition aux piqûres de moustiques”, précise l’ISS.

Il n’existe pas non plus de traitement spécifique pour la maladie causée par le virus.

Les patients présentant les symptômes les plus graves sont généralement admis à l’hôpital et traités avec des liquides intraveineux et une ventilation assistée.

Que devez-vous faire pour vous protéger ?

Comme il n’existe actuellement aucun vaccin contre le virus, la meilleure façon de se protéger est de réduire au maximum l’exposition aux moustiques.

Les autorités sanitaires italiennes ont énuméré un certain nombre de recommandations officielles pour aider les résidents à éviter les piqûres de moustiques. Ceux-ci inclus:

• Utilisez un répulsif
• Portez des chemises à manches longues et des pantalons longs lorsque vous êtes à l’extérieur et surtout pendant les périodes de pointe d’activité des moustiques, c’est-à-dire le lever et le coucher du soleil
• Utilisez des moustiquaires à vos fenêtres ou dormez dans des chambres climatisées et gardez les fenêtres fermées
• Assurez-vous qu’il n’y a pas de flaques d’eau stagnante autour de votre maison

Voir plus d’informations sur le virus du Nil occidental en Italie sur le site Web du ministère de la Santé.