Quatre régions italiennes ” sous pression ” face à l’aggravation de la crise des réfugiés en Ukraine

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un total de 91 137 personnes sont arrivées en Italie à la recherche d’un refuge, selon les dernières données du ministère italien de l’Intérieur.

La majorité d’entre elles sont des femmes et des enfants, les hommes représentant un peu plus de 10 000 personnes.

Mais avec un grand nombre d’arrivées dans seulement quatre régions (Emilie-Romagne, Lombardie, Lazio et Campanie), les autorités locales se disent en difficulté.

Les autorités ont noté que seulement quatre villes de destination sont déclarées par la majorité des arrivants d’Ukraine à leur entrée en Italie : Milan, Rome, Naples et Bologne.

La région de Lombardie a accueilli à elle seule 40 % de tous les réfugiés ukrainiens en Italie, selon le journal italien Corriere della Sera.

La plupart d’entre eux seraient hébergés chez des amis ou des parents, une petite partie seulement étant hébergée dans des centres d’accueil gérés par l’État.

Dans le cadre du plan approuvé à la fin du mois de mars, le gouvernement a augmenté le nombre de places disponibles dans ses centres d’accueil pour réfugiés (Cas) et a approuvé un ensemble de mesures d’aide financière pour ceux qui ont trouvé un logement indépendant, bien que les autorités locales dans les zones recevant la plupart des arrivées disent que cela n’est pas suffisant.

Le chef de la protection civile italienne, Fabrizio Curcio, a parlé de redistribuer les personnes qui ont fui l’Ukraine pour aider les “régions sous pression”, si le nombre de réfugiés continue à augmenter, rapporte l’agence de presse Ansa.

“Évidemment, si nous ne pouvons plus gérer ces chiffres, nous proposerons des transferts,&rdquo ; a-t-il déclaré.

Irene Priolo, conseillère environnementale de la région d’Emilie-Romagne, a été parmi ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme sur le nombre croissant de réfugiés ukrainiens arrivant dans certaines régions.

“L’accueil d’un si grand nombre de réfugiés suscite une grande inquiétude,&rdquo ; a-t-elle déclaré au journal local Bologna Today.

“Il sera également nécessaire d’envisager le placement des réfugiés de manière plus proportionnelle. Si le flux de réfugiés augmente, des fonds supplémentaires seront également nécessaires, non seulement pour les structures d’hébergement mais aussi pour permettre l’accueil des réfugiés,&rdquo ; a-t-elle ajouté.

La conseillère a également préconisé d’accélérer les paiements auxquels les réfugiés ukrainiens ont droit et de les étendre. [Le gouvernement italien a approuvé un paiement mensuel de 300 euros pendant trois mois pour les arrivants ukrainiens qui ont trouvé un logement indépendant, chez des amis ou de la famille par exemple.

Les Ukrainiens qui cherchent refuge en Italie peuvent également bénéficier d’un permis de séjour spécial valable 12 mois. [Ce permis ne nécessite pas de demande de visa et permet de travailler, d’accéder à l’éducation et aux soins de santé et de demander des prestations de sécurité sociale une fois arrivé en Italie.