L’Espagne présente ses plans pour lutter contre le nombre croissant de crimes haineux

Selon le ministère de l’Intérieur, les crimes de haine ont augmenté d’environ 9 % chaque année depuis 2014.

Le Premier ministre Pedro Sanchez a présidé une réunion d’urgence avec les ministres, les dirigeants communautaires et la police après qu’un homme a déclaré avoir été violemment attaqué le week-end dernier à Madrid. Le jeune homme de 20 ans a déclaré avoir été attaqué par huit assaillants masqués qui ont gravé le mot “maricon” (pédé) sur ses fesses avec un couteau.

Bien que l’homme se soit rétracté par la suite, cela s’est produit alors que le pays était encore sous le choc après qu’un aide-soignant ait été battu à mort en juillet, prétendument à cause de son orientation sexuelle.

L’Espagne est généralement un pays qui a une approche ouverte de la sexualité : une enquête récente de YouGov a montré que 91 % des personnes seraient prêtes à soutenir un membre de leur famille qui se déclarerait lesbienne, gay ou bisexuel.

Le pays est devenu le troisième pays au monde à légaliser le mariage homosexuel en 2005.

Mais l’augmentation de la violence homophobe au cours des derniers mois a inquiété les groupes de défense des droits et a conduit à des manifestations.

Des centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre de Madrid samedi pour demander la protection des droits des LGBT. Des banderoles indiquaient “touchez l’un d’entre nous, touchez-nous tous” et “on nous tue”.

Violences discriminatoires à l’encontre des Roms de souche . En 2018, la Commission anti-racisme du Conseil de l’Europe (ECRI) a exhorté l’Espagne à “mettre en place un organisme indépendant fort pour promouvoir l’égalité et prévenir la discrimination”.

Vendredi, la commission a accepté d’augmenter les embauches pour l’unité nationale de lutte contre les crimes de haine. De plus amples détails sur un nouveau plan triennal devraient être annoncés ultérieurement.