Italie
LATEST : L’Italie doit faire face à des élections en septembre après la démission de Draghi.
Les élections auront lieu le 25 septembre, a indiqué une source gouvernementale à l’AFP, tandis que Draghi, respecté dans le monde entier, restera à la tête du gouvernement. d’ici là.
La dissolution du Parlement est toujours un dernier recours, a déclaré M. Mattarella, mais dans ce cas, l’absence de consensus entre les partis qui avaient formé le gouvernement d’unité nationale de M. Draghi la rendait “inévitable”.
L’Italie est cependant confrontée à des défis qui ne peuvent être mis en veilleuse pendant que les partis font campagne, a-t-il déclaré.
Il ne peut y avoir de “pauses dans les interventions essentielles pour combattre les effets de la crise économique et sociale, et en particulier la hausse de l’inflation”.
Sur la base des sondages actuels, une alliance de droite menée par le parti post-fasciste Frères d’Italie de Giorgia Meloni remporterait facilement un vote éclair.
“Plus d’excuses”, a tweeté Meloni, 45 ans, qui a mené avec véhémence l’opposition tout au long du mandat de Draghi et a longtemps appelé à de nouvelles élections.
Mercredi, il a tenté de sauver le gouvernement, exhortant sa coalition à mettre de côté ses griefs dans l’intérêt du pays.
Mais trois partis – Forza Italia, le parti de droite de Silvio Berlusconi, la Ligue anti-immigrés de Matteo Salvini et le Mouvement 5 étoiles populiste – ont déclaré qu’il n’était plus possible pour eux de travailler ensemble.
Le Parti démocratique (PD) de centre-gauche, qui avait soutenu Draghi, a déclaré qu’il espérait désormais que les Italiens seraient “plus sages que leurs députés”.
La chute de Draghi survient alors que de récents sondages suggèrent que la plupart des Italiens souhaitent qu’il reste à la barre jusqu’aux élections générales prévues en mai prochain.
CHRONOLOGIE :
Le parti Frères d’Italie, qui a des racines néofascistes, est en tête dans les sondages, avec 23,9 % des intentions de vote, selon un sondage SWG réalisé trois jours avant la démission de Draghi.
Pour obtenir une majorité, il lui faudrait le soutien de la Ligue (14 %) et de Forza Italia (7,4 %).
Les investisseurs inquiets observent de près l’implosion de la coalition. Ils craignaient qu’un effondrement du gouvernement n’aggrave les problèmes sociaux dans une période d’inflation galopante, ne retarde le budget, ne menace et n’envoie les marchés nerveux en chute libre.
Si une coalition dirigée par les Frères d’Italie devait l’emporter, cela “offrirait un scénario beaucoup plus perturbateur pour l’Italie et l’UE”, a écrit Luigi Scazzieri, chargé de recherche au Centre for European Reform.
Le cabinet de recherche Capital Economics a cependant déclaré qu’il existait de “puissantes incitations fiscales et monétaires” pour que le prochain gouvernement mette en œuvre les réformes exigées par l’Union européenne, sous peine de ne pas bénéficier des fonds de relance post-pandémie représentant des milliards d’euros.