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Italie

La police italienne fait une descente chez les militants anti-vax pour des menaces contre le premier ministre

La police italienne a perquisitionné lundi les domiciles de militants anti-vaccins soupçonnés d’avoir utilisé un chat en ligne pour appeler à la violence, y compris des “pendaisons” et des “fusillades”, contre le Premier ministre et d’autres personnes.

Le chat “Basta Dittatura” (Assez de la dictature) sur l’application Telegram comptait des dizaines de milliers de membres et était utilisé pour organiser des manifestations contre les vaccins et le certificat sanitaire italien, ou laissez-passer vert, selon la police de la ville de Turin, dans le nord du pays.

Le laissez-passer vert italien prouve que son détenteur a été vacciné, qu’il s’est rétabli du Covid-19 ou qu’il a eu un résultat négatif récent. Il permet d’accéder à tous les lieux de travail ainsi qu’à de nombreux lieux tels que les cinémas et les restaurants couverts.

Les perquisitions, effectuées dans 16 villes, visaient 17 des activistes les plus radicaux du chat, qui était “caractérisé par une incitation persistante à la haine et à la commission de crimes graves”, a déclaré la police.

Les suspects avaient menacé le Premier ministre Mario Draghi “ainsi que la police, des médecins, des scientifiques, des journalistes et d’autres personnalités accusées d'”asservissement” et de “collaboration” avec la “dictature””, ont-ils précisé.

Il y avait “des références explicites aux ‘pendaisons’, ‘fusillades’, ‘agenouillements’, ainsi que des allusions directes aux ‘nouvelles marches sur Rome’ et au terrorisme”.

La marche sur Rome est l’insurrection de 1922 par laquelle le dictateur Benito Mussolini est arrivé au pouvoir, et qui a marqué le début du régime fasciste en Italie.

Une manifestation contre le passe vert à Milan le 16 octobre. Photo : Piero Cruciatti/AFP

De nombreuses manifestations contre le laissez-passer vert et les vaccins en Italie ont été liées à des groupes affiliés aux fascistes tels que Forza Nuova. Des militants ont participé à une grande manifestation à Rome le mois dernier et ont tenté d’atteindre le bureau du Premier ministre.

Le gouvernement italien a depuis interdit les manifestations dans les zones de forte affluence des centres-villes.

Les opposants au laissez-passer vert ont décrit le système comme une attaque contre les libertés individuelles, avec des protestations croissantes depuis le 15 octobre, date à laquelle le gouvernement en a fait une exigence pour accéder au lieu de travail.

Cependant, le gouvernement estime qu’il permettra d’éviter de devoir réintroduire cette année des restrictions sévères liées au coronavirus, telles que la fermeture d’entreprises.

Les ministres envisagent maintenant de réduire la validité du document dans le cadre des changements visant à ralentir le taux d’infection.

Plus de 84 % des personnes de plus de 12 ans ont été entièrement vaccinées en Italie.

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